N E C T A R I U S

abbé du monastère d'Anisola (= Saint-Calais), attesté en 760

Par un précepte daté de Verberie [1] le 10 juin 760 [2], le roi Pépin, sur requête que lui a fait parvenir [3] Nectarius abba de monasterio Anisola, [4] qui est in pago Cenomannico, ubi sanctus Charilefus in corpore requiescit, prend le monastère sous sa protection [5] et celle de son fils Charles [6] et lui confirme l'immunité accordée par ses prédécesseurs [7].


[1] Vermerias/Vermeria: Oise, arr. Senlis, cant. Pont-Sainte-Maxence.
[2] Copies des XVIIe et XVIIIe siècles du Memoriale Aldrici episcopi Cenomannici, composé semble-t-il vers 850/855 (cf. Le Maître, Le Corpus Carolingien, I, p. 116, 121)  et d'un cartulaire de vraisemblablement 863 (cf. Havet, Oeuvres, I, p. 118-119): MGH DK I n° 14 p. 19-20; Havet, op. cit., n° 9 p. 168-169; cf. Le Maître, op. cit., II, p. 179 n° 55; BM²  91 p. 45-46; Oelsner, Jahrbücher, p. 342-343; Gallia Christiana 14 c. 447.
[3] On peut supposer que ce fut à l'occasion de son entrée en fonction.
[4] Saint-Calais, Sarthe, arr. Le Mans, ch.-l. cant.
[5] Pépin avait déjà accordé au monastère et à son abbé Sigobaldus un diplôme de mainbour le 25 avril 752.
[6] Cf. Merta, Politische Theorie, p. 125, 128-129; Brunterc'h, Le duché, p. 43 et n. 82. Ce partage de la protection royale est tiré des Formulae Marculfi (MGH Form. p. 58 n° 24), alors appliqué au roi et au maire du palais.
[7] Cf. Heidrich, Die Verbindung, p. 12-16, 23-26; Weidemann, Bischofsherrschaft, p. 168 et n. 26; Magnou-Mortier, Etude, p. 507 n; 109; Havet, Oeuvres, p. 142; Busson/Ledru, Actus, p. C. Le monastère avait obtenu confirmation de l'immunité en dernier lieu du roi Dagobert III (711/715) (MGH DM/I n° 160 p. 399-400). Les termes de ce précepte du roi Pépin seront repris à l'occasion des confirmations de Charlemagne en faveur de l'abbé Rabigaudus de 771 comme pour celui pour l'abbé Ebroinus de 779, probablement aussi à l'occasion de leur entrée en fonction (MGH DK I n° 62 p. 90-91 et n° 128 p. 178-179).