A N S E M U N D U S [1]

(? comte) goth de Nîmes (Maguelonne, Agde, Béziers), mentionné en 752, tué en (? 753/756)

En 752 [2], le Goth Ansemundus (Misemundus) livre Nîmes, Maguelonne, Agde et Béziers au roi Pépin [3]. Lors d'une attaque de Narbonne conjointe avec l'armée franque, il est tué par l'un de ses hommes, Ermeniardus, devant une porte de la ville [4]. Sa veuve, Cauna, est tuée lors des troubles qui éclatent à Nîmes [5] peut-être en 756 [6].


[1] La Chronique d'Uzès (cf. infra) l'appelle Misemundus.
[2] Chronicon Anianense (ms. Paris BN lat. 4886, f. 2v - 49v.: Kettemann, Subsidia, 1999, t. 2, p. 36; HgLg, t. II, 1875, preuves n° 1 c. 25; autres éditions, cf. Kettemann, p. 693-694): Anno DCCLII: Ansemundus gotus nemauso civitatem, magdalonam; Agaten, Biterris. pipino regi franchorum tradidit (manuscrit du XIIe siècle, dérivant d'une source perdue écrite vers le début du IXe siècle, cf. l'étude approfondie de Kettemann, op. cit., t. 1, p. 33-40, 485-528 et son tableau récapitulatif p. 528). La Chronique d'Uzès (chronicon Uticense), Kettemann, op. cit., t. 1, p. 511, place l'événement en 753 (mais il n'y a pas lieu de tenir compte de la chronologie de cette chronique) et nomme le Goth Misemundus (notes marginales d'un manuscrit de Bernard Gui du XIVe siècle, dont la source principale a été l'œuvre perdue de laquelle découlent le Chronicon Moissiacense ainsi que le Chronicon Anianense. Leur valeur historique est jugée très différemment selon les études qui leur ont été consacrées, cf. Kettemann, op. cit., t. 1, p. 505-506 et n. 76; Abadal y de Vinyals, El paso, 1953, p. 43-44 n. 66).
[3] Cf. Rouche, L'Aquitaine, 1983, p. 121; Abadal y de Vinyals, El paso, 1953, p. 42-43; Ménard, Histoire, 1874, p. 97.
[4] Chronique d'Uzès a. 743: Kettemann, op. cit., t. 1, p. 511; HgLg, t. II, c. 25 a. 754; cf. Ménard, op. cit., p. 98, qui opte pour la date de 753; Cauvet, Etude, 1877, p. 401 n. 1.
[5] Cf. Abadal y de Vinyals, op. cit., p. 44; Ménard, op. cit., p. 98.
[6] Chronique d'Uzès a. 756: Kettemann, op. cit., t. 1, p. 511; HgLg, t. II, c. 26 a. 756. Sur tous ces évènements, cf. l'interprétation de Cauvet, op. cit., p. 387-388, 400-403 qui rattache le meurtre de Cauna aux troubles qui suivent la nomination à Nîmes d'un comte franc, Radulfus (Chronique d'Uzès a. 754, Kettemann, p. 512; HgLg c. 26 a. 754) après l'assassinat de Misemundus d'après lui en 756.