B U R C H A R D U S [1]

évêque de Würzburg ? 741 – 751/754

Dans une lettre non datée [2], Bonifatius rapporte au pape Zacharias [3] qu'il a consacré per Germaniae populis trois évêques et partagé la province en trois diocèses, l'un des sièges épiscopaux étant in castello, quod dicitur Uuirzaburg [4], l'autre in oppido, quod nominatur Buraburg [5], le troisième in loco, qui dicitur Erphesfurt [6]. Il prie le pape d'établir des scriptis auctoritatis vestrae pour les confirmer [7].
Par lettres du 01 avril 743 [8], le pape confirme à Burchardus [9] pour l'église de Uuirziburgonensis ainsi qu'à Uuitta pour celle de Barbarane [10] la création de leurs sièges respectifs.
La Vita Willibaldi episcopi Eichstetensis contemporaine [11] indique que Willibaldus est consacré évêque [12] par Bonefatius archiepiscopus atque Burchhardus et Wizo sacre episcopatus auctoritate illum [13].
Le 21 avril 742 [14], Burghardus participe au Concilium et synodum dit germanicum [15], convoqué et présidé par Carloman, dux et princeps Francorum, et qui réunit en plus de l'archevêque Bonifatius six évêques de son royaume [16].
Vraisemblablement en 746/747 [17], Bonifatius archiepiscopus legatus Germanicus Romane ecclesiae et Uuera et Burghart et Uuerberht et Abel [18] et Uuilbald [19] et Huuita [20] et Leofuuine coepiscopi [21] adressent au roi Aethilbaldus (de Mercie) une lettre de remontrances [22].
Par un diplôme du 19 décembre 822 [23], l'empereur Louis le Pieux confirme à l'église de Würzburg deux préceptes de Charlemagne [24], l'un confirmant la donation effectuée par Carloman [25] de aliquas cellulas uel basilicas unacum adiecentiis uel appendiciis earum per diversos pagos et loca [26], l'autre, sur présentation des diplômes du même Carloman et du roi Pépin [27], les donations faites par ces derniers et d'autres tant in rebus et marchis ac decimis necnon et de pagensium uel heribannis [28].
Un diplôme du roi Arnulfus du 21 novembre 889 [29] confirme des préceptes de Pépin [30], Carloman [31], et Louis le Pieux [32]  accordant à l'église de Würzburg  la ostarstuopha [33] due au fisc royal par les partibus orientalium Franchorum vel de Sclavis [34] dans 17 pagi ainsi que les dixièmes des revenus agraires de 26 biens fiscaux énumérés dans le diplôme [35].
D'après la Vita Burchardi [36], le princeps Carloman aurait cédé à Burkardus la villa de Michilstat [37]; de nobilis uiris, l'évêque aurait obtenu Hohenburg [38] et d'autres biens [39].
Un diplôme de l'empereur Otto III du 31 décembre 992 [40] rapporte que le roi Pépin avait accordé l'immunité à l'église de Würzburg [41] du temps de l'évêque Burghartus.
Dans une lettre non datée, mais vraisemblablement du 01 mai 748 [42], le pape Zacharias remercie treize évêques francs [43], dont Burhardus Wirzaburcnensi episcopo, pour la profession de foi et d'unité qu'ils lui ont envoyée [44] et les exhorte à collaborer avec son légat, Bonifatius. La lettre du pape Zacharias du 01 mai 748 à Bonifatius[45] rapporte que c'est l'évêque Burghart qui a apporté au pape la lettre de Bonifatius auquel Zacharias répond et qui contenait peut-être cette profession de foi et d'unité [46].
Les Annales regni Francorum [47] rapportent que Pépin, alors maire du palais, envoie Burghardus, Wirzeburgentis episcopus [48] et Folradus capellanus [49] à Rome auprès du pape Zacharias pour le consulter sur le bien-fondé de ses aspirations au pouvoir royal, la réponse du pape ordonnant par autorité apostolique de faire Pépin roi [50].
La Vita sancti Burkardi Episcopi Wirziburgensis du XIIe siècle [51] rapporte que Burkardus a procédé à l'élévation des corps de saint Kilianus [52] et de ses compagnons la deuxième année de son ordination [53] et à leur translation [54] sur le mons uero Wirziburg ou sancte Marie mons [55] obtenu  peu de temps auparavant par échange avec Immina [56], fille du duc Hetanus [57], contre Karlburg [58]. Après avoir conservé les reliques pendant trois ans dans la basilica sancte dei genitricis [59], il procède à une nouvelle translation des reliques in civitatem dans la vallée sur la rive droite du Main sur les lieux de leur première sépulture [60]. Burkardus fait aussi construire un monastère in honore sancte dei genitricis sanctique Andree apostoli consecratum qu'il dote avec le mons Wirziburg [61].
Burchardus meurt vraisemblablement un 02 février [62], avant Bonifatius [63] qui aurait encore sacré  évêque son successeur Megingaudus [64].


[1] Autres formes onomastiques: Burchart, Burchartus, Burchhardus, Burgardus, Burghardus, Burghart, Burghartus, Burhardus, Burkardus.
[2] MGH Epist. sel. I n° 50 p. 80-86; Rau, Briefe, p. 140-149 avec traduction en allemand. La lettre, dans laquelle Bonifatius salue le nouveau pape Zacharias ordonné début décembre 741, doit donc être placée en 742 peut-être  au début de l'année (cf. aussi Schieffer, Angelsachsen, p. 1470 qui plaide pour l'été ou l'automne).
[3] 10 décembre 741 + 22 mars 752.
[4] Würzburg, Allemagne, Bavière, Unterfranken, Kreisstadt.
[5] Ancien oppidum situé sur le Büraberg en Hesse, près de Fritzlar (Schwalm-Eder-Kreis) et du village de Ungedanken (fusionné avec Fritzlar).
[6] Erfurt, Thüringen, capitale du Land.
[7] Sur la controverse au sujet de l'année de la création de ces trois diocèses, 741 ou 742, la première de ces deux années étant la plus vraisemblable (l'Annalista Saxo du XIIe siècle, MGH SS VI p. 553, place cette création en 741), cf. la liste non exhaustive de la bibliographie chez Kraus, Willibald, p. 19 et n. 53 (cf. aussi Staab, Gründung, p. 16 et n. 15, p. 39-40 et n. 110; Hartmann, Die Synoden p. 51 n. 14; Wagner, Zur Frühzeit I p. 102,  II, p. 114-115).  
[8] MGH Epist. sel. I n° 52 et 53 p. 92-95; Rau, Briefe,  p. 160-163 (lettre à Witta) avec traduction en allemand.
[9] Burchardus, Anglorum genere nobilis, avait auparavant collaboré à l'œuvre missionnaire de Bonifatius sur le continent. Il est nommé la première fois dans une lettre datée par l'éditeur de entre 739 et 741 (lettre de Denehartus, Lul et Burghardus = MGH Epist. sel. n° 49 p. 78-80). Cf. Vita sancti Burchardi episcopi, Wittstadt, Burkard, p. 8-17; MGH SS XV,1 p. 47-50. Sur la valeur de cette œuvre, datée d'environ 855, cf. Wittstadt, p. 7; Schmale, Das Bistum, p. 619-620. Voir aussi Wendehorst, Burghard, p. 91, littérature p. 95; MGH Epist. sel. I p. 78 n. 4. Burchardus avant son élévation à l'épiscopat: cf. Wagner, Zur Frühzeit II, p. 111-114.
[10] = Büraburg, cf. Hörle, Plan,  p. 33-35.
[11] Bauch, Quellen,  p. 82 (+ traduction en allemand p. 83); cf. Engels, Die Vita, p. 186-188.
[12] La Vita rapporte que cet évènement eut lieu à Sulzeprucge (= Sülzenbrücken, Thüringen, Ilm-Kreis, au sud-ouest d'Erfurt), trois semaines avant la saint Martin (= 11 novembre), ce qui serait le 21 ou plutôt le 22 novembre, si l'on retient l'année 741 (cf. Staab, Gründung, p. 39 n. 108; Bauch, Quellen, p. 122 n. 262).
[13] Les évêques consacrés par Bonifatius pour Würzburg et Büraburg.
[14] Les manuscrits du capitulaire (VIIIe/IXe siècle) qui rapportent les décisions de ce synode donnent comme date pour ce dernier le 21 avril 742, mais l'année 743 a aussi été avancée (cf. bibliographie au sujet de cette controverse n. 7 supra).
[15] MGH Conc. II,1 p. 1-4; Rau, Briefe, p. 378-379 avec traduction en allemand; Riché/Tate, Textes,  p. 262-264 avec traduction en français. C'est seulement à partir du XVIIIe siècle que ce concile, réuni en un lieu non connu, est appelé Concilium Germanicum (cf. Hartmann, Die Synoden, p. 50-53; De Clercq, La législation, p. 116-120).
[16] et Burghardum (de Würzburg) et Regenfridum (de Cologne) et Wintanum (de Büraburg) et Willibaldum (d'Erfurt) et Dadanum et Eddanum. Schüssler, Die fränkische Reichsteilung, p. 88-91 pense que ce synode n'est qu'une réunion de la nouvelle provincia Germaniae dont Bonifatius est le métropolitain (cf. aussi Kaiser, Bistumsgründung, p. 61 et n. 125).
[17] MGH Epist. sel. I n° 73 p. 146-155; traduction anglaise Whitelock, Documents, p. 816-822; pour la date, cf. Tangl, Die Briefe, p. 134-135; Tangl, Studien,  p. 119 sqq.; Schieffer, Winfrid-Bonifatius,  p. 238-239. La lettre adressée au prêtre Herefridus chargé de transmettre et d'expliquer la précédente (n° 74 p. 155-156; Whitelock, Documents,  p. 822-823) rapporte que Bonifatius avait réuni en synode huit évêques de eodem Anglorum gente nati et nutriti.
[18] Abel était prévu comme archevêque de Reims en 744.
[19] Evêque d'Erfurt ou d'Eichstätt? Cf. l'ouvrage qui lui est dédié: Eichstätter Studien, NF, Band 30: Der hl. Willibald - Klosterbischof oder Bistumsgründer?, Regensburg, 1990.
[20] Le diocèse de Büraburg a été intégré dans celui de Mayence à une époque indéterminée, peut-être déjà vers 743/744 (cf. Bach, Bistumsgründungen, p. 43-44; Staab, Gründung, p. 39-41).
[21] Le concept de la lettre transmis ne nomme que les six premiers évêques, mais le texte transmis par le Chronicon Eveshamense (cf. MGH Epist. 3 p. 721; Tangl, p. 53-54) mentionne Hwita et Leofwine, donc bien huit évêques comme indiqué dans la lettre au prêtre Herefridus (cf. supra).
[22] Sur le contenu de la lettre, cf. Schieffer, Winfrid-Bonifatius,  p. 238-240.
[23] Original. Wirtembergisches Urkundenbuch I n° 87 p. 101-103 avec corrections Wirt. UB III p. 461; Monumenta Boica 28 n° XI p. 16-18 avec quelques erreurs de lecture, ces deux sources plaçant l'acte en 823; cf. BM² n° 768 p. 304-305; Menke, Das Namengut, p. 480; Dickau, Studien, I, p. 148. 
[24] Diplômes perdus, cf. BM² Verlorene Urkunden n° 595-596 p. 873 
[25] Diplôme perdu, cf. Heidrich, Die Urkunden, n° 84; du même, Titulatur, p. 276 n° 51. Ce diplôme est à dater de 741/742-747. Cf. Fries, Chronik, p. 76 n. 77
[26] En Wormsgau, les églises de Naristagne (Nierstein, Rheinland-Pfalz, Lkr. Mainz-Bingen), Hengilonheim (Ingelheim a. Rhein, ibid.), Truciniacus/Cruciniacus (Bad Kreuznach, Rheinland-Pfalz, ch.-l. Landkreis), en Maingau celle de Autmundisstat (Grob-Umstadt, Hessen, Lkr. Darmstadt-Dieburg), en Neckargau celles de Hlauppa (Lauffen am Neckar, Baden-Württemberg, Lkr. Heilbronn) et de Helibrunna (Heilbronn, Baden-Württemberg, ch.-l. Landkreis) et en divers autres lieux et pagi nommés (cf. carte 1 dans Lindner, Untersuchungen, ap. p. 80; Heidrich, Die Urkunden, n° 84 et Ortsnamenindex; Lindner, Untersuchungen, p. 74-79), dont le monastère de Karloburgo (Karlburg, comm. de Karlstadt, Bavière, Unterfranken, Lkr. Main-Spessart). Cette dernière donation en faveur de l'évêque Burchardus est mentionnée dans la Vita sancti Burkardi Ep. Wirziburg. II du XIIe siècle, lib. II c. 3 (cf. infra); cf. Heidrich, Titulatur, p. 276 n° 51. Si l'on s'en tient à la chronologie de la Vita s. Burkardi II (cf. infra), Burkardus échangeant Karlburg contre le Marienberg vers 743, cette donation a dû avoir lieu au début de la création de l'évêché de Würzburg. A la question qui peut se poser de savoir si toutes ces donations ont bien été le fait de Carloman, il semble que l'on puisse répondre par l'affirmative (cf. au XVIe siècle Fries, p. 76-77).      
[27] Perdus, cf. BM² 587-588 p. 872; Heidrich, Titulatur n° 51 p. 276.
[28] Cf. le diplôme suivant du roi Arnulfus.
[29] Original. MGH DG III n° 69 p. 103-104.
[30] Diplôme perdu, cf. BM² Verl. Urk. n° 589 p. 872.
[31] Diplôme perdu, cf. Heidrich, Die Urkunden, n° 85; de la même, Titulatur, p. 276 n° 52; BM² Verl. Urk. n° 590 p. 872. D'après l'ordre des noms des souverains dans le diplôme, ce serait Pépin qui aurait, le premier,  accordé ce diplôme à l'église de Würzburg et non le maire du palais Carloman, comme généralement admis, encore récemment par Heidrich, op. cit. (cf. Fries, Chronik, p. 68 n. 30; Wagner, Zur Frühzeit II, p. 127-128; Schüssler, Die fränkische Reichsteilung, p. 64 n. 127; Lindner, Untersuchungen, p. 75 n. 174).
[32] Diplôme perdu, cf. BM² Verl. Urk. n° 591 p. 872.
[33] decimam tributi, … ad fiscum dominicum annuatim persolvere solebant, quae secundum illorum linguam steora vel ostarstuopha vocatur,..
[34] Francs orientaux et Slaves.
[35] Cf. Lindner, op. cit., p. 76-79 et n. 187.
[36] Bendel/Schmitt, Vita sancti Burkardi II (avec traduction en allemand), lib. II c. 3 p. 54-55, c. 12 p. 74-75 (ou MGH SS XV,1 p. 54 et 59); cf. Heidrich, Die Urkunden, n° 86; Heidrich, Titulatur, p. 276 n° 53.
[37] D'après Wagner, Zur Frühzeit II, p. 128-130, il ne peut s'agir de Michelstadt, Hessen, Odenwaldkreis, mais le viculus devait être situé près de Homburg (cf. n. suivante).
[38] Homburg, comm. Markt Triefenstein, Bavière, Unterfranken, Lkr. Main-Spessart.
[39] Cf. Wagner, Zur Frühzeit II, p. 128-130.
[40] Original. MGH DG II,2 n° 110 p. 531-532.
[41] Diplôme perdu, cf. BM² Verlorene Urkunden n° 593 p. 872. Il a donc été délivré au plus tôt fin 751. Cf. Wagner, Zur Frühzeit II, p. 128.
[42] MGH Conc. II,1 p. 48-50; MGH Epist. sel. I n° 82 p. 182-184 (traduction allemande: Tangl, Die Briefe, p. 176-178); cf. Heidrich, Synode und Hoftag, p. 421-422 n. 23; Jaffé, Regesta,  p. 267 n° 2287. La lettre n'est pas datée, mais a été vraisemblablement rédigée de concert avec celle adressée à Bonifatius, datée elle du 01 mai 748, et dans laquelle le pape déclare qu'il écrit en même temps aux évêques francs (cf. infra).
[43] Reginfrido Rodomagensi episcopo, Deodato Belbocanensi episcopo, Rimberhto Ambianensi episcopo, Heleseo Novianensi episcopo, Fulcrico Tungriensi episcopo, David Spironensi episcopo, Aethereo Toroanensi episcopo, Trewardo Camorocanensi episcopo, Burhardo Wirzaburcnensi episcopo, Genebaudo Laudensi episcopo, Romano Meldensi episcopo, Agilolfo Colonensi episcopo, Heddo Stratburgensi episcopo et ceteris amantissimis chorepiscopis.
[44] Selon Heidrich, Düren, le synode où cette déclaration aurait été écrite se serait tenu à Düren en août 747; sur le sens que l'auteur a donné à cette phrase, cf. surtout p. 437-438. Heidrich pense que ce synode a été convoqué conjointement par Carloman et Pépin, mais il est toutefois possible que les évêques mentionnés aient tous fait partie de la partie du royaume gouvernée par Carloman (cf. Schüssler, Die fränkische Reichsteilung, p. 78sqq.; Hartmann, Die Synoden p. 61-62; de Clercq, La législation, p. 128-130; Ewig, Saint Chrodegang, p. 239-240 avec carte p. 241; Schieffer, Germania,  n° 7 et 10 p. 17-18).  
[45] MGH Epist. sel. I n° 80 p. 172-180 (traduction allemande: Tangl, Die Briefe, p. 165-175).
[46] Cf. Hartmann, Die Synoden, p. 61.
[47] a. 749 p. 8. Ces Annales, pour le gouvernement de Pépin, ne sont pas contemporaines, et ne furent peut-être composées au plus tôt que vers 790 (cf. Jäschke, Bonifatius, p. 31 avec bibliographie; Levillain, L'avènement, p. 239-245). L'année doit vraisemblablement être modifiée en 750 (cf. Affeldt, Untersuchungen, p. 130, 139; BM² 64a p. 32).
[48] Pourquoi Burghardus? Cf. Stoclet, Autour de Fulrad, p. 454-459.
[49] Attesté la première fois comme abbé de Saint-Denis le 17 août 750, son prédécesseur Amalbertus vivant encore le 11 février 748 (Heidrich, Die Urkunden, n° 18 et 21).
[50] Sur cette consultation et le changement de dynastie, nombreuse littérature, comme par exemple Affeldt, Untersuchungen.
[51] Œuvre hagiographique: Bendel/Schmitt, Vita sancti Burkardi II, p. 20-79 avec traduction en allemand. Sur sa valeur historique, cf. Bendel/Schmitt, op. cit., p. 19; Schmale, Die Glaubwürdigkeit, p. 45-83.
[52 Son oeuvre missionnaire à partir de Würzburg dans les années 80 du VIIe siècle: cf. Bigelmair, Die Passio, p. 1-25; Dienemann, Der Kult;  Catholic Encyclopedia: St. Kilian – http://www.newadvent.org/cathen/08639a.htm)
[53] Cf. Wendehorst, Burghard, p. 117 qui envisage l'année 743; Wagner, Frühzeit II, p. 115-116.
[54] La Vita ne dit mot du jour de la translation; on suppose que ce fut le 08 juillet, jour de la fête de saint Kilian et de ses compagnons depuis déjà le VIIIe siècle (cf. Wagner, Frühzeit II, p. 115; Dienemann, op. cit., p. 12. Voir aussi le faux diplôme de Charlemagne daté d'octobre 788 en faveur de l'église de Würzburg (MGH DK I n° 246 p. 347-348; cf. BM² 297 p. 123-124; Wagner, Zur Frühzeit II, p. 118-119).
[55] L'actuel Marienberg à Würzburg. Le duc Hetanus (cf. infra) y fonda un monastère qu'il soumit à sa fille Immina (cf. Werner, Beteudende Adelsfamilien, p. 150-151, et notes suivantes).
[56] Vita Burkardi II p. 54-59; cf. Mordek, Die Hedenen, p. 345-347.
[57] Duc à Würzburg, mentionné en 704-717 (cf. Mordek, Die Hedenen).
[58] Cf. supra.
[59] Sur le Marienberg.
[60] Sur les raisons probables de cette nouvelle translation, cf. Wagner, Zur Frühzeit II, p. 117-118.
[61] Vita Burkardi II p. 62-65; cf. Wagner, op. cit., p. 120-125.
[62] Chronicon Wirziburgense du XIe siècle, MGH SS VI p. 27; Vita Burkardi II p. 76-77; cf. Wagner, Zur Frühzeit, I, p. 97.
[63] Mort le 05 juin 754 en missionnant en Frise. Il s'était rendu à Utrecht au printemps 753 pour y préparer sa mission (cf. Levison, Vita Bonifatii auctore Willibaldo, MGH SS rer. Germ. 61, Hannover, 1905, p. 46-47). C'est ce qu'affirme la Vita Gregorii abbatis Traiectensis auctore Liudgero composée en 790/791 et digne de foi (MGH SS XV,1 p. 72; cf. Werner, Bedeutende Adelsfamilien, p. 280 et n. 437). Le pseudo-original en faveur du monastère de Fulda,  mis au nom du roi Pépin et daté de juin 753 (Stengel, UB Fulda n° 20 p. 39-43, 517-518; MGH DK I n° 32 p. 44-45; Stengel, Fuldensia, p. 150-151, cf. ibid. p. 103-141; BM² 72 p. 34-35), confirmant à Bonifatius un privilège du pape Zacharias et fabriqué probablement au IXe siècle, peut-être sur la base d'un acte du milieu du VIIIe siècle, compte parmi les souscriptions celle de Burghardi (Burchardi) episcopi (cf. Gockel, Zur Verwandschaft, p. 53-57 et n. 218, 221-224; Wagner, Zur Frühzeit, I, p. 100-101).   
[64] Une inscription gravée dans le couvercle du sarcophage de Megingaudus laisse supposer qu'il en fut ainsi (Herrmann, Die Versinschrift, p. 146-147; cf. l'article de ce dernier ibid. p. 133-162). Si c'est le cas, c'est probablement au plus tard au printemps 753, date du départ de Bonifatius pour la Frise. La Vita Burkardi II du XIIe siècle rapporte que Burkardus aurait résigné sa fonction et serait mort en 791 (!) à Homburg, où il avait voulu fonder un monastère (Vita Burkardi II p. 71-79; cf. Wendehort, Burghard, p. 94; Wagner, Frühzeit, I, p. 101-102). Schmale, Das Bistum, p. 625-626, 650-651, comme Wagner, Zur Frühzeit II, p. 112, ne rejette pas la possibilité de cette résignation, qui, d'après lui, pourrait avoir eu lieu en 751 ou 752. Ce qui semble certain, d'après ce qui a été dit plus haut, c'est que Burkardus vivait encore en 750 ou même en 751et est mort probablement un 02 février au plus tard en 754, après une éventuelle résignation peu de temps auparavant (cf. Wagner, Zur Frühzeit, I, p. 101 qui propose la date de printemps 753). Pour les différents catalogues épiscopaux des XIe-XIIe siècles (MGH XIII p. 337-339; Vita Burkardi II; Chronicon Wirziburgense, cf. supra, ce dernier étant le plus ancien, XIe siècle), cf. l'étude de Schmale, Das Bistum, p. 634sqq., 651-652.