V U I L L E B A L D U S [1]

évêque de Sens (avant 785/786)

Les différents exemplaires du catalogue épiscopal de Sens [2] placent Vuillebaldus [3] ainsi que trois autres évêques [4] entre Wiliarius (= Wilcharius), attesté comme évêque de Sens en 769, puis comme archevêque jusque vers 785 [5], et Berradus (= Beonradus) qui  est cité comme évêque à partir de 785/786, puis avec le titre d'archevêque depuis 786/787 [6].


[1] Variantes: Villeboldus, Vildebaudus.
[2] Duchesne, Fastes, II, p. 395-400.
[3] Un Willibaldus episcopus souscrit le testamentum de l'évêque Remigius de Strasbourg daté du 15 mars 778 à Strasbourg (copie du Xe siècle semble-t-il: Kocher, Urkundenbuch, n° 2 p. 3-7; Wiegand, Urkundenbuch, n° 16 p. 11-14; cf. Bruckner, Regesta, n° 271 p. 169-171. Cet acte a été largement remanié et interpolé, mais on considère aujourd'hui qu'il remonte à une ou deux chartes authentiques; cf. HESA III,1,1 p. 341 n. 3; Himly, Observations, n° 271 p. 45; Büttner, Das Bistum, p. 60-61; Wilsdorf, Walaus, p. 135-136 n. 15). Il est presque communément admis qu'il s'agit de l'évêque d'Eichstätt, mais rien ne prouve qu'il ne pourrait pas s'agir de celui de Sens ou de celui de Châlons (cf. Stoclet, Fulrad, p. 323-324  n. 3).
[4]Vuilarius – Godescalcus – Guntbertus – Petrus – Vuillebaldus – Berradus…: des 2e, 4e et 5e noms, on ne sait rien de certain (cf. Duchesne, Fastes, II, p. 419).
[5] Comme l'existence de Guntbertus, l'un des quatre évêques cités par les catalogues entre Wilcharius et Beonradus est bien attestée, comme d'ailleurs celle de Godescalcus par un sacramentaire des IXe-Xe siècles (Molinier, Obituaires, I, p. 1-3), ce qui permet de supposer le catalogue digne de foi, il faut admettre que, soit Wilcharius serait devenu un archevêque sans siège propre peu après 769, soit ces quatre prélats auraient été des sortes de "coadjuteurs" administrant le diocèse, suite aux nombreuses absences de Wilcharius. Cf. Bullough, The Dating, p. 227-230; Kasten, Adalhard, p. 31-35; Duchesne, Fastes, II, p. 418-419; Gallia Christiana, t. 12, c. 14.
[6] Wampach, Geschichte, n° 94 p. 159 et n° 95 p. 160.