A G O A L D U S[1]

abbé de Munster, mentionné en 748, probablement en 728

Par un acte passé le 18 décembre 748[2] au monasterio Confluentes[3], Bodalus, fils de Hugo[4], donne ses biens in villa vel in fine Hodulseshaim[5] au monasterio sancti Gregorii ..., qui est constructus in Vageso, inter duas Pachinas fluvium gouverné par l'abbé Agoaldus[6].
Un Hagoaldus[7] abbas figure parmi les signataires du privilège que Uuidegernus, évêque de Strasbourg, accorde le 13 mai 728 au monastère de Murbach[8].


[1] Hagoaldus.
[2] Schoepflin Jo. Daniel, Alsatia aevi merovingici, carolingici, saxonici, salici diplomatica, I, Mannheim 1772, n° XV p. 16 et ex apographo n° DCLXXI p. 473; Bruckner Albert, Regesta Alsatiae aevi Merovingici et Karolini (496-918), I. Quellenband, Strasbourg-Zürich, 1949, n° 160 p. 91-92; Pardessus Jean Marie (ed.), Diplomata. Chartae, epistolae, leges aliaque instrumenta ad res Gallo-Francicas spectantia, II, Paris, 1849, ND Aalen, 1969, n° 592 p. 406; Wilsdorf Christian, L'Abbaye de Munster à travers les siècles. Conférence faite à Munster le 2 mai 1957, dans: Annuaire de la Société d'histoire du Val et de la ville de Munster, 13, Munster, 1958, p. 56 (traduction partielle en français);  rectification de la date par Himly François-J., Observations sur les sources de l'histoire du haut moyen âge alsacien, dans: Revue d'Alsace, 90, Delle-Strasbourg-Colmar, 1950-1951, p. 44 (en effet, il est admis que Childéric III a été élevé à la royauté entre le 16 février et le 02 mars 743, cf. Weidemann Margarete, Zur Chronologie der Merowinger im 7. und 8. Jahrhundert, dans: Francia, 25/1 [1998], Sigmaringen, 1999, p. 230); cf. Grandidier Philippe-André, Nouvelles oeuvres inédites, 3 (Alsatia sacra ou Statistique ecclésiastique et religieuse de l'Alsace avant la Révolution avec les notes inédites de Schoepflin, 1), Colmar, 1899, p. 214.
[3] Munster, Haut-Rhin, arr. Colmar, ch.-l. canton. Le monastère dédié à saint Grégoire est situé au confluent de la grande et de la petite vallée de la Fecht (affluent de l'Ill), d'où ce nom (Gallia Christiana, t. XV: ubi de provincia Vesuntoniensi agitur, cond. Bartholomæus Hauréau, Paris, 1860 c. 558-560).
[4] Bodalus appartenait sans doute à la famille des Etichonides.
[5] Heidolsheim, Bas-Rhin, arr. Sélestat, cant. Marckolsheim.
[6] Cet abbé n'est pas mentionné par les Annales Monasterienses du XIe siècle (MGH SS III, ed. Georg Heinrich Pertz, Hannover, 1839, ND 1963, p. 152-154, ici p. 153). Par contre, elles indiquent pour 745 Heddo, alors évêque de Strasbourg. "L'ouvrage n'est pas très sûr sous le rapport de la chronologie" (Wilsdorf Christian, Godefroy, abbé de Munster, dans: Revue d'Alsace, 97, Strasbourg, 1958, p. 7 n. 2; cf. Schmid Karl, Oexle Otto Gerhard, Voraussetzungen und Wirkung des Gebetsbundes von Attigny, dans: Francia, 2, 1974, Zürich-München, 1975, p. 104; Hauréau, Gallia Christiana XV, 1860, c. 562; Mabillon J., Annales ordinis S. Benedicti occidentalium monachorum patriarchae, 2, Paris, 1704, p. 218).
[7] Vu la proximité des deux monastères, Hagoaldus est sans doute l'abbé de Munster (cf. Heidrich Ingrid, Titulatur und Urkunden der arnulfingischen Hausmeier, dans: Archiv für Diplomatik, 11/12, Köln Graz, 1965/66, p. 110 n. 178). Mais un Agoaldus est aussi attesté comme abbé de celui de Schwarzach (comm. Rheinmünster, Allemagne, Baden-Württemberg), dont les débuts sont entourés de ténèbres (cf. Angenendt Arnold, Monachi peregrini. Studien zu Pirmin und den monastischen Vorstellungen des frühen Mittelalters (Münstersche Mittelalter-Schriften, 6), München, 1972, p. 108, 177-178).
[8] Chartae latinae antiquiores, ed. Albert Bruckner (†) and Robert Marichal, Part XIX: France VII, Dietikon-Zürich, 1987, n° 671 p. 5-7.

02 aût 2009