H A E D D O [1]

abbé de Reichenau 727 -734
évêque de Strasbourg, mentionné de 734 à ? 762
? abbé de Munster

Hermann de Reichenau, dans sa Chronique du XIe siècle [2], rapporte que, lorsque le premier abbé du monastère de Reichenau, Pirminius [3], est obligé de le quitter en 727 [4] sous la pression de Theodebaldus, fils du duc alaman Gotifridus [5], il peut désigner son successeur qui sera Eto [6]. Chassé de son monastère par Theodebaldus en 732 et relégué à Uri, Eto est rétabli la même année par Charles Martel [7] . En 734, Eto est promu au siège épiscopal de Strasbourg [8] par le maire du palais franc [9] .
Dans une lettre non datée [10], le pape Grégoire III écrit aux évêques [11] in provincia Baioariorum et Alamannia [12] constitutis Uiggo [13], Liudoni [14], Rydolto [15] et Phyphylo [16] seu Addę [17] d'accueillir cum digno et debito honore son envoyé, l'évêque Bonifatius, qui a autorité de les réunir en synode soit sur le Danube soit à Augsburg ou tout autre lieu choisi par lui, ce qui doit avoir lieu deux fois par an.
Le Breviarius Urolfi [18], composé vraisemblablement vers la fin du VIIIe siècle [19] mentionne que le monastère de Altaha [20] fut édifié par le duc (de Bavière) Otilo qui fit venir d'Alamannia duos denos monachos per comeatum Pippini regis et Eddoni episcopi [21] donanti [22].
Le capitulaire [23] de Karlmannus, dux et princeps Francorum daté du 21 avril 742 [24], promulgue les décisions d'un synode tenu le jour même auquel avaient assisté, en plus de l'archevêque Bonifatius, six évêques [25], dont Eddanus [26].
Dans une lettre non datée, mais vraisemblablement du 01 mai 748 [27], le pape Zacharias remercie treize évêques francs [28] , dont Heddo Stratburgnensi episcopo, pour la profession de foi et d'unité qu'ils lui ont envoyée [29] et les exhorte à collaborer avec son légat, Bonifacius.
Par une charte datée du 27 septembre 749 [30], Strasbourg, Heddo … in Stradburgo civitate vocatus episcopus confirme la fondation d’un monastère sur l’île rhénane appelée Arnulfoauga [31] par le vir inluster Rothardis [32] quomis.
Le 08 mars 780 [33], Charlemagne confirme un contrat [34] passé entre l'évêque Sedonius de Constance et l'abbé Johannis [35] de Saint-Gall par lequel, avec l'accord de l'évêque Haeddo [36] , il est stipulé que l'évêque de Constance laissera à l'avenir les moines du monasthirium sancti Gallone, qui aspicit ad ecclesiam sanctae Mariae urbis Constantiae, exercer en toute tranquillité leur vie monacale et que l'abbé pourra disposer librement de ses biens contre paiement d'un cens annuel [37] .
Eddo [38], d'après son "testament" douteux du 13 mars 762 [39] , une liste inscrite dans le Liber confraternitatum de Reichenau à la tête de laquelle figurent Domnus Eddo eps. suivi de Helidulfus [40], ainsi que divers autres textes postérieurs [41], restaure le monastère qui prendra son nom, Etinheim [42], le dote [43] et place à la tête de la congrégation de trente moines un abbé du nom de Hildolfus/Helidulfus [44].
Edo episcopus civitas Stradburgo est présent au synodalis conventus ui se tient à Attigny [45] vraisemblablement en 762. On n'a conservé de cette assemblée que le texte d'une confraternité de prières conclue entre les évêques et abbés présents et où son nom figure en 2e position immédiatement après celui de Hrodegangus de Metz. C'est aussi la dernière mention assurée de cet évêque [46] .
Il est possible que Heddo ait aussi été abbé [47] du monastère alsacien de Munster [48] .
Il aurait introduit la règle canoniale de l'évêque Chrodegangus de Metz à l'église épiscopale de Strasbourg [49] .


[1] Variante: Heddo, Eto, Eddo, Etho, Edo, Etto.
[2] Herimannus Augiensis, Chronicon,  MGH SS V p. 67-133; extraits dans: Quellen zur Geschichte der Alemannen, IV, p. 59 sqq. Aussi Bernoldi Chronicon, MGH SS V p. 385-467. Cf. Schnyder, Heddo, p. 30 n. 1-3. Hermann est le premier à rapporter en grandes lignes les débuts de l'histoire du monastère pour lesquels ne subsistent plus d'actes privés, mais seulement des témoignages du IXe siècle. Dans quelle mesure ses informations sont correctes ne peut aujourd'hui plus être vérifié (cf. entre autres la position critique de Schütz, Zur Frühgeschichte, de Richter, Neues, p. 18 et de Jarnut, Untersuchungen, p. 18-21; Schnyder, Heddo, p. 19-24, quant à lui, les accepte; HESA III,1,1 p. 44-45). 
[3] Ce monastère, fondé sur l'île de ce nom du lac de Constance (Allemagne, Baden-Württemberg, Lkr. Konstanz), par l'évêque pérégrin Pirminius, selon deux faux le 25 avril 724 (Heidrich, Die Urkunden, n° 33-34), le fut probablement sur les instructions de Charles Martel (cf. HESA III, I/2 p. 1059, 1062 n. 1-3, 1067, avec les références; Behr, Das alemannische Herzogtum, p. 181-182). 
[4] Herim. Aug. Chron., MGH SS V p. 98; Visio Wettini de Walahfrid Strabo (Knittel, Visio Wettini) rédigée en 825/826 (cf. p. 111 n. 116) p. 44. La date de 727 est acceptable, puisque l'on voit Pirminius en Alsace dans une charte de 728 (ChLA XIX n° 671 p. 5-11; un faux mis au nom du roi Thierry IV est daté de 727, MGH DM/I n° 188 p. 468-471).
[5] Il est probable que ce n'est pas ob odium Karoli a Theodebaldo, Gotifridi ducis filio comme le dit Hermann. En effet, on ne sait rien de ce Theodebaldus avant les années 740 (cf. Behr, Das alemannische Herzogtum, p. 188-196). Il a été proposé de voir ce départ suite à des problèmes avec l'évêque de Constance (Schütz, Zur Frühgeschichte; Schnyder, Heddo, p. 31 n. 9, p. 32-33 n. 13; HESA III,I,1 p. 44-45, III,1,2 p. 1067-1068).
[6] Le Liber confraternitatum de Reichenau, dans sa partie rédigée avant novembre 824, contient sous le titre Nomina defunctorum fratrum Insolanensium une liste d'évêques et d'abbés débutant par: Pirminius eps. – Eddo eps. - … (MGH Libri memoriales et Necrologia, NS I, pag. VI; MGH Piper p. 160 c. 24; sur la date de l'inscription, cf. MGH Libri memoriales p. LXV-LXVIII). Cette liste montre que, lors de sa rédaction, on ne possédait pas de catalogue abbatial (cf. Schütz, Zur Frühgeschichte, p. 11-12).
[7] Eto Augiae abbas a Theodebaldo ob odium Karoli in Uranium relegatus, sed eodem anno, pulso Theodebaldo, a Karolo restitus est (Herim. Aug. Chron., p. 98; cf. Schnyder, Heddo, p. 25-26 et n. 86-90 p. 45; Behr, Das alemannische Herzogtum, p. 189).
[8] Le catalogue épiscopal de Strasbourg, dont le plus ancien date de l'époque de Louis le Pieux, fait succéder Heddo (Eddo) à Wandalfridus, duquel on ne sait rien, mais dont le prédécesseur Widegernus est connu par son privilège de 728 (ChLA XIX n° 671 p. 5-11; cf. Duchesne, Fastes, III, p. 166-170; MGH SS XIII p. 322-323; Wentzcke, Regesten, p. 222 n° 38; Gallia Christiana, t. 5, c. 784).
[9] Augiae Eto abbas post 7 annos Kebam succesorem relinquens, ipse Argentinae aecclesiae episcopus a Karolo promutus (Herim. Aug. Chron., p. 98; cf. Schnyder, Heddo, p. 21). Walahfrid Strabo, dans sa Visio Wettini (cf. supra n. 4), attribue sept ans d'abbatiat à Eto. C'est vraisemblablement sur cette donnée que s'est appuyé Herimannus pour avancer la date de 734 (MGH SS V p. 98; cf. Knittel, Visio Wettini, n. 128 p. 112). Voir aussi le catalogue  des abbés de Saint-Gall du XIIIe siècle (MGH SS II p. 37 et MGH SS XIII p. 331) et Brandi, Chronik des Gallus Öhm (fin XVe/début XVIe siècle), p. 36-37.
[10] MGH Epist. sel. I n° 44 p. 70-71; traduction allemande: Tangl, Die Briefe, p. 58-59; Jaffé, Regesta, n° 2247 p. 259. Manuscrits datant pour le plus ancien de la fin du VIIIe siècle/début du IXe siècle (Tangl, MGH SS Epist. sel. I p. VI sqq.). Il est communément admis que cette lettre peut être datée du séjour de Bonifatius à Rome vers 737/738 (Vita Bonifatii, Rau, Briefe, p. 500-503 avec traduction allemande, ou Levison, MGH SS rer. Germ. 61, p. 36-37  c. 7; cf. Zoepfl/Volkert, Die Regesten, p. 15; Zibermayr, Noricum, p. 170; Schieffer, Winfrid-Bonifatius, p. 331-332). Un résumé des controverses que cette lettre a soulevées dans: Kaiser, Bistumsgründung, p. 60 n. 120.
[11] Le pape s'adresse à eux en tant qu'episcopi … constituti, mais d'une autre lettre du pape du 29 octobre 739 (MGH Epist. sel. I n° 45 p. 71-74), il faut tirer la conclusion que seul Vivilo a été accepté et laissé en place par Bonifatius (cf. par exemple Jahn, Ducatus, p. 138-140; Wolfram, Die Geburt, p. 126).
[12] Au sujet de la problématique de l'interprétation donnée à cette expression, à savoir s'il s'agit de l'Alémannie ou de la réunion d'une partie de cette région au duché bavarois, cf. Jahn, Ducatus, p. 136-139, qui estime que la question doit rester sans réponse, vu la "desolaten Überlieferungssituation"; Schieffer, Winfrid-Bonifatius, p. 181-182, qui tranche pour la deuxième solution, comme Zibermayr, Noricum, p. 174-176; carte du duché bavarois dans Spindler/Diepolder, Bayerischer Geschichtsatlas,  n° 14 et p. 70-71 .
[13] Un manuscrit du XIe siècle porte l'ajout augustensi (= Augsburg, Bavière, Bezirkshauptstadt) pour Uiggo (Tangl, MGH Epist. sel. I p. XXX-XXXI, 70 n. b). Un historien du XVIe siècle mentionne un évêque Wicco in Novam civitatem (= Neuburg a. d. Donau, Bavière, Kreisstadt) qui aurait été consacré par le pape Zacharias et déposé plus tard par Bonifatius. Il a aussi été proposé de le faire siéger à Regensburg (Bavière, Bezirkshauptstadt) (cf. Semmler, Zu den bayrisch-westfränkischen Beziehungen, p. 351-352).  Il n'est pas possible de trancher (cf. Schmid, Bischof Wikterp, p. 110-111, 117-118 avec bibliographie; Reindel, Christentum,  p. 165-166;  Zoepfl/Volkert, Die Regesten, p. 15-16; Schüssler, Die fränkische Reichsteilung, p. 101 n. 316).
[14] Un Liudinus ep. est inscrit dans la partie ancienne du Liber vitae de Saint-Pierre de Salzbourg parmi les évêques bavarois défunts (MGH Necr. II p. 26 c. 63). Lors du différend entre Virgilius, évêque de Salzbourg, avec le duc de Bavière Otilo (mort le 18 janvier 748) au sujet de la cella de Saint-Maximilien (Bischofshofen, Autriche, prov. Salzbourg),  son église est consacrée par un episcopus vacans nomine Liůti (Hauthaler, Salzburger Urkundenbuch, I, p. A9; cf. Jahn, Ducatus, p. 206-211). Cf. Koller, Die bairische Kirchenorganisation, p. 281 et n. 44-45.
[15] On ne peut lui attribuer de siège. Cf. Zoepfl/Volkert, Die Regesten, p. 15-16.
[16] = Vivilo, évêque de Passau en 739, évêque en Bavière depuis 731/736 (cf. Jahn, Ducatus, p. 120-121, 157-158, 572).
[17] La question de savoir si ce personnage (son nom de Adda étant construit sur la racine hath) est identique à l'évêque de Strasbourg (Heddo ayant la racine haith) ne peut être tranchée avec certitude. Cf. par exemple Jahn, Ducatus, p. 137, qui est affirmatif; Schnyder, Heddo, p. 48 n. 117, qui estime cette identité probable; Schieffer, Winfrid-Bonifatius, p. 181-182, 332-333, qui rejette d'abord cette identification pour ensuite affirmer son incertitude; Zibermayr, Noricum, p. 172 qui voit en Adda un évêque d'Augsburg.
[18] Tiefenbach, Die Namen, p. 86-87; Monumenta Boica, XI, p. 14; traduction allemande: Stadtmüller/Pfister, Geschichte, p. 75.
[19] Tiefenbach, Die Namen, p. 65-68. Manuscrits du XIIIe siècle (cf. ibid. p. 61-65).
[20] Niederaltaich, Bavière, Lkr. Deggendorf, diocèse de Passau.
[21] La date de 741 donnée par les Annales Altahenses maiores (MGH SS XX p. 774) et la Vita Godehardi posterior (MGH SS XI p. 198), toutes deux du XIe siècle, n'est pas assurée (Holzfurtner, Gründung, p. 84-91). Herimann, dans son Chronicon, indique pour l'année 731 que Tria coenobia, id est Altaha, …, ex Augensibus fratribus instructa sunt,duodenis ad singula fratribus deputatis, et totidem Augiae remanentibus. Mais cette date ne concorde pas avec les données chronologiques du Breviarius (cf. Jahn, Ducatus, p. 193-199). La question ne peut être tranchée avec certitude (cf. Rappmann/Zettler, Die Reichenauer Mönchsgemeinschaft, p. 292-293; Koller, Die bairische Kirchenorganisation, p. 310-311; Schnyder, Heddo, p. 22-24 et p. 35-40 n. 30-55; Angenendt, Monachi, p. 119-120; Stadtmüller/Pfister, Geschichte, p. 50-56, 404 n. 28; Fink, Das Gründungsjahr, p. 441-446).
[22] Sur l'utilisation de ce verbe donare, cf. Schnyder, Heddo, p. 23; Niermeyer, Mediae latinitatis lexicon minus, p. 355.
[23] MGH Conc. II,1 p. 1-4; MGH Capit. 1 p. 24-27; Riché/Tate, Textes,  p. 262-264 avec traduction en français; Rau, Briefe, p. 378-379 et Neuss/Oediger, Das Bistum Köln, p. 140-142 avec traduction en allemand. C'est seulement à partir du XVIIIe siècle que ce concile, réuni en un lieu non connu, est appelé Concilium Germanicum (cf. Hartmann, Die Synoden, p. 50-53; De Clercq, La législation, p. 116-120).
[24] Les manuscrits du capitulaire (VIIIe/IXe siècle) qui rapportent les décisions de ce synode donnent comme date pour ce dernier le 21 avril 742, mais l'année 743 a aussi été avancée (au sujet de cette controverse, cf. la liste non exhaustive chez: Kraus, Willibald, p. 19 et n. 53; aussi  Staab, Gründung, p. 16 et n. 15, p. 39-40 et n. 110; Hartmann, Die Synoden, p. 50-51 et n. 14; Wagner, Frühzeit I p. 102, II p. 114-115; Schüssler, Die fränkische Reichsteilung, p. 88-91 et n. 268; Schnyder, Heddo, p. 48 n. 119).
[25] et Burghardum (de Würzburg) et Regenfridum (de Cologne) et Wintanum (de Büraburg) et Willibaldum (?d'Erfurt) et Dadanum et Eddanum. Schüssler, Vieux-Poitiers, p. 88-91 pense que ce synode n'est qu'une réunion de la nouvelle provincia Germaniae dont Bonifatius est le métropolitain (cf. aussi Kaiser, Bistumsgründung, p. 61 et n. 125).
[26] Ce nom, que nous ne connaissons qu'à l'accusatif Eddanum, n'est pas sans rappeler celui de Hedan avec ses différentes variantes (cf. Mordek, Die Hedenen, p. 356-358 n. 70),  nom porté par des ducs résidant à Würzburg, dont la dernière mention remonte à 717 (cf. Mordek, ibid. p. 345-366). C'est pour cette raison que, récemment, il a été proposé de voir en Eddanus un évêque d'Erfurt en Thuringe, siège créé par Bonifatius avec ceux de Würzburg et de Büraburg (cf. Schmidt, Germanien, p. 245-249; Mordek, op. cit., p. 347-348 et n. 19 et 22), alors que, jusque là, Eddanus avait été généralement identifié à l'évêque Heddo de Strasbourg (encore Schnyder, Heddo, p. 28). En effet, il n'est pas certain que l'Alsace ait alors fait partie de la partie du royaume gouvernée par Carloman (cf. Mordek, op. cit., p. 347-348 et n. 20). Toutefois, il faut remarquer que les listes récentes des noms de personne distinguent ceux ayant comme premier élément ed/et de ceux commençant par hed/het/aid (cf. par exemple MGH Libri memoriales et Necrologia, NS I, p. 72 et 97; Morlet, Les noms de personne, I, p. 78-79, 121). De plus, il est vraisemblable que Willibaldus a été consacré évêque en 741 pour Erfurt, bien qu'on ne sache pas combien de temps il a assumé cette charge (cf. les différentes articles traitant de ce sujet dans: Der hl. Willibald – Klosterbischof oder Bistumsgründer. Eichstätter Studien, NF, Band 30, 1990). On peut aussi penser au nom irlandais Aidan. Un évêque de ce nom (saint Aydanus) est cité parmi les évêques du monastère de Honau dans une notice d'un cartulaire du XVe siècle; mais il s'agit sans doute d'une évêque étranger au monastère (Wilsdorf, Le "monasterium Scottorum", p. 16-20, 45-46).
[27] MGH Conc. II,1 p. 48-50; Rau, Briefe, p. 272-276 (avec traduction en allemand); MGH Epist. sel. I n° 82 p. 182-184; cf. Heidrich, Synode und Hoftag, p. 421-422 n. 23; Oediger, Die Regesten, p. 32 n° 69; Jaffé, Regesta, p. 267 n° 2287. La lettre n'est pas datée, mais a été vraisemblablement rédigée de concert avec celle adressée à Bonifatius, datée elle du 01 mai 748, et dans laquelle le pape déclare qu'il écrit en même temps aux évêques francs (MGH Epist. sel. I n° 80 p. 172-180).
[28] Reginfrido Rodomagensi episcopo, Deodato Belbocanensi episcopo, Rimberhto Ambianensi episcopo, Heleseo Novianensi episcopo, Fulcrico Tungriensi episcopo, David Spironensi episcopo, Aethereo Toroanensi episcopo, Trewardo Camorocanensi episcopo, Burhardo Wirzaburcnensi episcopo, Genebaudo Laudensi episcopo, Romano Meldensi episcopo, Agilolfo Colonensi episcopo, Heddo Stratburgnensi episcopo et ceteris amantissimis chorepiscopis.
[29] Selon Heidrich, Synode und Hoftag, le synode où cette déclaration aurait été écrite se serait tenu à Düren en août 747; sur le sens que l'auteur a donné à cette phrase, cf. surtout p. 437-438; ce synode aurait été convoqué conjointement par Carloman et Pépin, mais il est toutefois possible que les évêques mentionnés aient tous fait partie de la partie du royaume gouvernée par Carloman (cf. Schüssler, Die fränkische Reichsteilung, p. 78sqq., 97; Hartmann, Die Synoden, p. 60-62; Clercq (de), La législation, p. 128-130; Ewig, Saint Chrodegang, p. 239-240 avec carte p. 241; Schieffer, Germania,  n° 7 et 10 p. 17-18).  
[30] Schoepflin, Alsatia, n° XVI p. 17-19 ex autographo tabularii episcopi Argent. avec reproduction tab. IV; Bruckner, Regesta, n° 166 p. 97-100; Pardessus, Diplomata, n° 596 p. 408-411; cf. Wiegand, Urkundenbuch,  n° 9 p. 5.
[31] Ile située près de Drusenheim (Bas-Rhin, arr. Haguenau, cant. Bischwiller) et de Schwarzach (comm. Rheinmünster, Allemagne, Baden-Württemberg, Lkr. Rastatt).
[32] Il est communément admis que ce comte Rothardus est le même que celui qui apparaîtra plus tard en Alémannie et dans le sud de l'Alsace (cf. par exemple Borgolte, Die Grafen, p. 230-231; Angenendt, Monachi, p. 104-106).
[33] Original. ChLA II n° 157 p. 97; MGH DK I n° 130 p. 180-181; cf. BM² 228 p. 95.
[34] Contrat passé donc après la mort de l'abbé de Saint-Gall Otmarus intervenue le 16 novembre 759 (cf. HESA III,1,2 p. 1266-1268; Duft, St. Otmar, p. 281-283),  et celle de Sidonius, donc fin 759/début 760.
[35] Johannes a été mis à la tête du monastère par les comtes Warinus et Ruadhardus en remplacement d'Otmarus.
[36] Cf. Schnyder, Heddo, p. 39 n. 54.
[37] Cf. Maurer, Das Bistum, p. 47-48.
[38] Un évêque Audo figure parmi les nombreux témoins qui souscrivent la charte de Chrodegangus de Metz de mai 757 en faveur du monastère de Gorze (original perdu, cartulaire de Gorze du XIIe siècle: MGH Conc. II,1 p. 59-63; d'Herbomez, Cartulaire, n° 4 p. 9-13; cf. Reumont, Zur Chronologie, p. 275) à l'occasion du concile de Compiègne (cf. Hartmann, Die Synoden, p. 76-79; Clercq (de), La législation, p. 137-142).Comme aucun évêque de ce nom ne figure pour cette époque dans les listes de Duchesne, Fastes épiscopaux et que le texte n'est connu que par une copie tardive, les chartes étant "transcrites de façon détestable" (d'Herbomez, Cartulaire, p. VIII), il a été proposé de voir en cet Audo peut-être l'évêque Heddo (cf. BM² 85a p. 44; Wentzcke, Regesten, p. 223 n° 44; mais les racines de ces deux noms sont vraiment très différentes) ou l'évêque Audulfus d'Orléans, dont on ne sait rien (cf. Ewig, Saint Chrodegang, p. 244 n. 54).
[39] Bruckner, Regesta, n° 193 p. 116-119; Kocher, Solothurner Urkundenbuch, n° 1 p. 1-3. Dans ce document, connu  par une copie du XVIIe siècle d'un vidimus de 1457 rédigé sur la base d'une refonte de l'original effectuée en 1121, il est difficile de faire la part d'un éventuel noyau sincère et des interpolations du XIIe siècle, mais la date de 762 peut être acceptée et viendrait même confirmer celle du concile d'Attigny (cf. Schmid/Oexle, Voraussetzungen, p. 105-107; Angenendt, Pirmin, p. 301-304; Schwarzmaier, Die Klöster, p. 3-6; le même, dans Germania Benedictina, V, p. 215).
[40] MGH Libri memoriales et Necrologia, NS I, pag. XLVIII = MGH Piper p. 212 c. 187-189.
[41] Herim. Aug. chron., MGH SS V p. 98, d'après qui Eto … non longe post suis nominis (comme évêque de Strasbourg), id est Ethenheim, coenobium construxit; Straeten, Vita S.Landelini martyris, du XIIe siècle, l. III, c. 4  p. 109-110, voir aussi p. 76-84, 89-90 (cf. Wentzcke, Regesten, p. 224-225 n° 46).
[42] Ettenheim, Allemagne, Baden-Württemberg, Ortenaukreis. Cf. carte dans Germania Benedictina, V, et Schwarzmaier, Die Klöster, p. 13.
[43] Cf. Büttner, Das Bistum, p. 64.
[44] Il faut remarquer que le successeur de Heddo sur le siège épiscopal de Strasbourg s'appelle Aglidulfus.
[45] Codex du VIIIe siècle. MGH Conc. II,1 p. 72-73; cf. Hartmann, p. 79-81; de Clercq, p. 143; Oelsner, Jahrbücher, p. 474-477; Schmid/Oexle, Voraussetzungen,  p. 107 n. 50; Werminghoff, Verzeichnis, p. 469. Sur l'ordre des souscriptions, cf. Hartmann, p. 80 et n. 47. 
[46] D'après les catalogues épiscopaux (Duchesne, Fastes, III, p. 166-169; MGH SS XIII, p. 322-323) dont le plus ancien date du IXe siècle, Heddo (Eddo) succède à l'évêque Wandalfridus et a lui-même comme successeurs les évêques Aglidulfus (Audilolfus), dont on ne sait rien, et Remigius, attesté en 778. On ne connaît ni l'année de sa mort ni avec certitude le jour (cf. Wentzcke, Regesten, p. 226 n° 53).
[47] Annales Monasterienses ad a. 745, MGH SS III p. 153: Heddo abbas, post Argentinae episcopus ( 2e moitié du XIe siècle, cf. Schnyder, Heddo, p. 21). L'obituaire de Munster (du XVIIIe siècle) inscrit au 05 janvier: Obiit anno 746 R; R; Heddo Abbas huius monasterii, postea Episcopus argentinensis (Herzog, L'Obituaire, p. 28, voir p. 17-18). Un Hagoaldus abbas est attesté pour 728 (Chartae latinae antiquiores, ed. Albert Bruckner (†) and Robert Marichal, Part XIX: France VII, Dietikon-Zürich, 1987, n° 671, p. 5-7.). S'il s'agit de l'abbé de Munster, mentionné en 748 (Bruckner Albert, Regesta Alsatiae aevi Merovingici et Karolini (496-918), I. Quellenband, Strasbourg-Zürich, 1949, n° 160 p. 91-92 ), l'inscription des Annales de Munster concernant Heddo pour 745 n'est pas correcte.
[48] Haut-Rhin, arr. Colmar, ch.-l. arr.
[49] Cf. Bruckner, Regesta, n° 256 p. 158; Wentzcke, Regesten, p. 226 n° 52; DHGE 14 c. 1414-1415 (A. Dumas).